Un Espace Naturel Sensible, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un site remarquable ayant un fort intérêt floristique, faunistique et/ou paysager et dont la fragilité justifie la mise en œuvre de mesures de protection, de préservation et d’aménagement permettant ainsi d’être un lieu de découverte des richesses naturelles.

Dernière mise à jour le 03.03.2023

Dans cette page

Vienne Condrieu agglomération possède 14 Espaces Naturels Sensibles (ENS) sur son territoire.

La carte des ENS

Côté Rhône

La Vallée du Mézerin et le Crêt des Moussières

Présent sur 4 communes du territoire : Échalas, Les Haies, Saint-Romain-en-Gier et Trèves, ce site a une surface de 598 ha.

Ce vallon encaissé, est composé d’une diversité de milieux : une ripisylve fraîche au fond du vallon, des versants aux essences variées selon l’exposition, des zones ouvertes sur les sommets (prairies, landes…). Cette diversité de milieux naturels permet la présence d’une faune variée et patrimoniale, notamment en ce qui concerne les oiseaux et les amphibiens. Elle contribue également à la qualité paysagère du site qui présente par ailleurs de beaux panoramas sur les reliefs formés par le Gier, les Monts du Lyonnais et le Pilat.

Sur ce site, un projet de continuités écologiques est en cours par la Fédération de pêche, pour maintenir les fonctionnalités et les corridors.

Le Pêt du Loup

Ce site est présent sur 2 communes du territoire : Loire-sur-Rhône et Les Haies sur une surface de 154 ha.

Cette petite butte, culminant à près de 600 m d’altitude, est essentiellement boisée mais présente quelques espaces ouverts de landes et de friches. Ces secteurs sont favorables à une avifaune riche et protégée, comme le Busard cendré ou l’Engoulevent d’Europe. Bien que les principaux milieux naturels recensés relèvent plutôt de la nature dite « ordinaire », le site est intéressant de par sa position centrale au sein d’un réseau écologique fonctionnel reliant les zones noyaux de biodiversité que sont les vallons des affluents du Rhône et du Gier.

Le site constitue un élément marquant du paysage du Pilat rhodanien car il forme un point culminant bien identifiable et visible depuis la plupart des routes alentours.

Ce site, menacé par l’embroussaillement sur les landes ainsi que par les incendies, est géré par le Parc naturel du Pilat.

Un plan de gestion est en cours de révision avec comme animateurs le Pnr du Pilat, le CONIB, la Fédération des Chasseurs du Rhône, la LPO du Rhône et le Département du Rhône.

Les Vallons du Pilat ou ravins rhodaniens

Ce site est présent sur 9 communes du territoire : Échalas, Loire-sur-Rhône, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Saint-Romain-en-Gal, Ampuis, Tupin-et-Semons, Condrieu, Les Haies et Sainte-Colombe. Il a une surface de 2 349 ha.

Sur le rebord oriental du massif du Pilat, le site est constitué d’une série de coteaux à très fortes pentes dans lesquels de nombreux ruisseaux ont creusé des ravins. Ces ravins constituent des milieux sauvages préservés car difficiles d’accès. Ils présentent une grande diversité écologique. Les versants nord et les fonds de vallons, peu ensoleillés et humides, sont colonisés par une forêt remarquable par le caractère montagnard des espèces qu’elle abrite. Les versants exposés au sud accueillent une faune et une flore méridionales et les fréquents escarpements rocheux hébergent une faune remarquable comme le Grand-duc d’Europe et la Genette d’Europe.

Les ruisseaux, bien préservés, recèlent quant à eux une réelle valeur écologique avec la présence, dans certains, de l’Écrevisse à pattes blanches et de la dernière population de Barbeau méridional du département du Rhône.

La Côtière de Saint-Romain-en-Gal

D’une surface de 210 ha, ce site est constitué de petites vallées, généralement boisées, entrecoupées d’une mosaïque de champs de céréales, de prairies et de prés de fauche.

Il conserve de surcroît un important réseau bocager qui contribue tant à sa richesse faunistique et floristique qu’à son attrait paysager. Un réseau de mares et de petites zones humides permet la présence de nombreux amphibiens et le ruisseau du Nid Grand qui traverse le site, héberge une belle population d’Écrevisses à pattes blanches.

Ce site est menacé d’enfrichement, les habitats des côtières de Saint-Romain-en-Gal étant abandonnés par l’élevage.

L’Île Barlet

Ce site de 21 ha, s'étend sur quelques centaines de mètres de long, Situé à Saint-romain-en-Gal, il fait partie du réseau des sites naturels alluviaux. À côté des peupleraies qui occupent un espace important, on trouve des milieux plus naturels comme des ripisylves et des petites zones humides favorables à la faune et à la flore. Bien qu’entouré d’infrastructures et relativement fréquenté, ce site offre un espace de liaison très important entre les diverses lônes (bras secondaires).

Tout l’enjeu de cet ENS est de faire cohabiter activités humaines et protection de la faune et de la flore. La présence des promeneurs n’interdit pas de croiser un Martin-pêcheur au détour d’un sentier ou de voir des traces de Castor d’Europe fréquentant cet espace.

Il est possible de découvrir l’Île Barlet grâce à un sentier ponctué de panneaux pédagogiques présentant la faune et la flore du site.

Une étude préalable à la mise en place d'un plan de gestion est en cours.

Les pelouses et forêts de Montlys

Ce site est présent sur 2 communes du territoire : Saint-Cyr-sur-le-Rhône et Ampuis sur une surface de 47 ha. Exposée plein sud, cette zone abrite des pelouses à orchidées de taille modeste mais d’une grande richesse floristique avec notamment une dizaine d’espèces rares dont l’Ophrys bourdon et l’Ophrys araignée.

Ce site est menacé par la plantation viticole (parcelle en AOP) qui remplace les habitats naturels (pelouses sèches).

Les Îles du Beurre et de la Chèvre

Situé sur les communes de Tupin-et-Semons et d'Ampuis sur une surface de 87 ha, ce site est réglementé par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope. Le site des Îles du Beurre et de la Chèvre délimitées par des lônes, bras secondaires du Rhône, constitue un héritage des anciennes divagations du fleuve avant son aménagement.

Les boisements alluviaux formés d’aulnes, de saules, de frênes, ainsi que l’ancienne peupleraie de l’Île du Beurre, accueillent une faune et une flore remarquables composées notamment d’une colonie de Hérons cendrés, d’une famille de Castors d’Europe et de l’Orchidée du Castor.

Ce site est animé et géré dans le cadre d'un plan de gestion par Le Centre d’Observation de la Nature de l’île du Beurre (CONIB) qui a pour mission la préservation, la restauration et la valorisation de ce site naturel protégé ainsi que l'éducation à l'environnement.

Côté Isère

Les zone Humides des Serpaizières

Sur la commune de Chuzelles, ce site est une zone humide qui a été identifiée comme un secteur de biodiversité prioritaire dans le premier contrat de rivière des 4 vallées du Bas-Dauphiné (aujourd'hui SIRRA). Ce secteur, inscrit à l'inventaire des zones humides réalisé par le Conservatoire des Espaces Naturels, est également classé en ZNIEFF 1 au nom de « Zone humide des Serpaizières ».

Le milieu naturel concerné présente encore des secteurs avec une naturalité relativement préservée. C’est le dernier secteur naturel humide en bordure de cours d'eau de la vallée de la Sévenne. La présence des résurgences d'eau phréatique crée des milieux naturels originaux. Les boisements et prairies humides hébergent plusieurs espèces patrimoniales qui ne sont pas, ou peu, retrouvées dans les environs proches, Cuivré des marais, Agrion de Mercure, Crossope aquatique, Souchet odorant.

Le site est fortement contraint pas les activités alentours (remblais, écoulements polluants et plantes introduites envahissantes).

La Combe du Loup

Ce site, situé sur la commune de Serpaize, couvre la quasi-totalité d’un petit bassin versant d’une surface d’environ 80 ha dont l’exutoire donne sur la vallée de la Grande Plaine.

L’originalité du site de la Combe du Loup est liée à la présence de 2 grands types d’habitats riches en espèces patrimoniales : les prairies sèches et sableuses et les boisements de ravins entourant le réseau de ruisseaux temporaires. Ces habitats patrimoniaux abritent des espèces animales intéressantes notamment le Grand-duc d’Europe, la Chevêche d’Athéna, le Guêpier d’Europe, l’Azuré du Serpollet ou la Salamandre tachetée. La flore présente est remarquable, surtout celle inféodée à la présence de pelouses sableuses, avec entre autres le rare Orchis parfumé.

L’abandon des pratiques pastorales et donc l’enfrichement des prairies sèches et sableuses de la Combe du Loup mais aussi l’exploitation du sable et de la forêt, mettent en péril cette biodiversité remarquable.

La commune de Serpaize souhaite d’une part, augmenter la maitrise foncière ou d’usage sur la zone d’intervention et d’autre part, mettre en place des opérations de gestion en vue de conserver la biodiversité existante tout en sensibilisant le public par le biais de l’ouverture d’un sentier de découverte

Les prairies inondables de Pont-Évêque

Ce site péri-urbain s’étend sur une surface de 80 ha. Il occupe un fond de vallée où convergent 3 cours d'eau et où la nappe affleure en créant de nombreuses résurgences. L’intérêt écologique du site réside dans la mosaïque des milieux humides et dans la biodiversité qui y est associée. Les résurgences et ruisseaux connexes permettent le développement d'une flore particulière favorable à une libellule rare : l'Agrion de Mercure.

D'une manière générale, la bonne qualité d'eau des cours d'eau du site avec un caractère sauvage a permis le maintien de plusieurs espèces d'un intérêt patrimonial particulier comme la Lamproie de planer, le Cincle plongeur, l’Écrevisse à pattes blanches ou encore le Martin-pêcheur d'Europe.

Le maintien de prairies exploitées de manière extensive a rendu possible la conservation d'une diversité floristique et entomologique comme l'atteste la présence d’un papillon : le Cuivré des marais. Enfin, des milieux originaux participent à l’intérêt écologique comme les landes et pelouses xériques ou la chênaie acidiphile du coteau de Cancanne.

L’Espace Naturel Sensible des prairies inondables est géré par la commune de Pont-Évêque en association avec le Conseil Départemental de l’Isère et l’Association Nature Vivante.

Les pelouses sèches de la Combe de Vaux

Situé sur la commune d’Eyzin-Pinet au nord du massif forestier des Blaches, le site s’étend en surplomb de la Vallée de la Gère sur une surface d'environ 210 ha en zone d'observation et d’une quarantaine d’hectares en zone d'intervention.

À une altitude comprise entre 290 m à 460 m environ, le site s’inscrit dans une grande combe présentant un caractère naturel remarquable avec des prairies et des haies ainsi qu’un ruisseau et des boisements à ses marges. L’intérêt écologique de la Combe de Vaux et de ses pelouses sèches a été identifié dès le début des années 1990 par l’Association de protection de la nature Nature Vivante. À une richesse floristique avérée par la présence de l’Aster amelle, l’Ophioglosse commun et 26 espèces d’Orchidées, s’ajoutent des enjeux faunistiques comme le Crapaud sonneur à ventre jaune, l’Azuré du serpolet et l’Écrevisse à pattes blanches

Un premier plan de gestion du site a été rédigé en 2006 par Nature Vivante. La restauration et l’entretien des prairies et pelouses sèches sont mis en place avec des agriculteurs et grâce à un partenariat avec le lycée agricole Agrotec de Vienne. Le site est ouvert au public et utilisé régulièrement pour l'éducation à l'environnement.

La zone humide de la Merlière

Ce site est situé sur la commune d’Estrablin, au sein d’un vaste ensemble agricole, entre la zone d’activité de la Craz au nord et des hameaux d’Aiguebelle et du Plan au Sud. Il s’étend sur une surface de 18 ha à une altitude d’environ 200 m.

Labellisée en ENS en 2004 par le département, la zone humide de la Merlière se développe dans une ancienne vallée fluvio-glacière aujourd'hui occupée par la Gère et sa nappe d'accompagnement. Sur cette zone, la nappe entre en contact avec le socle imperméable du massif central et provoque des résurgences favorables à la diversité des milieux humides. Ainsi on y retrouve la rivière, les résurgences, la ripisylve et des prairies humides favorables à une faune et une flore remarquables telles que la libellule l'Agrion de Mercure, le papillon le Cuivré des marais ou des espèces de poissons exigeant des eaux fraîches et oxygénées comme la Truite et le Chabot.

Le site, géré par la commune d'Estrablin, est à son 3ème plan de gestion. Celui-ci prévoit, entre autres, l'entretien des milieux notamment par l'exploitation agricole. La Chèvre Pastorale qui conduit un éco-pâturage sur l'ENS, met en place un troupeau de chèvres pour réduire les ronciers à l'aide de parcs mobiles. Il est possible de visiter le site grâce à un sentier dédié.

La Tour de Montléans

Situé sur la commune de Jardin, ce site dispose d'un patrimoine naturel et historique remarquable. La Tour de Montléans, cœur historique du site, est le vestige d'un château féodal construit au XIIème siècle dont il ne reste que la tour et quelques remparts situés sur une imposante masse rocheuse granitique. Autour de ce vestige archéologique, on retrouve une grande diversité de milieux naturels accompagnée d'une grande diversité animale et végétale.

Cette tour est entourée de boisements composés de charmes et de chênes dans les secteurs les plus naturels. À son pied, se trouve le ruisseau de Bérardier avec des prairies de bords de cours d'eau, des prairies plus sèches et des pelouses sèches écorchées, riches en orchidées (Orchis mâle, Orchis bouc…) et ses espèces typiques : l'Ibéris à feuilles pennées, le Plantain des sables ou l'Immortelle des sables. On y rencontre aussi des fronts de falaise utilisés pour la nidification du Guêpier d'Europe.

Ce site permet d'observer des espèces d'intérêt avec par exemple des oiseaux protégés tels que le Pic épeichette, la Huppe fasciée, le Bondrée apivore et le Torcol fourmilier mais également un papillon de nuit : l'Anthophile et un papillon de jour : l'Azuré du Serpolet.

La forêt alluviale de Gerbey

Situé sur la commune de Chonas-l’Amballan, ce site s'étend sur 35 ha. Composé de forêts et plaines du bord du Rhône, il est constitué de paysages et d'une diversité biologique remarquables.

Ses boisements humides et sa roselière constituent un habitat naturel pour les oiseaux. La flore diversifiée comprend des espèces comme l’Epipactis du castor, une petite orchidée très rare et endémique de la moyenne vallée du Rhône.

À lire

  • Les prairies inondables de Pont-Évêque - Le livret du visiteur PDF - 8 pages - 1,38 Mo Je télécharge
  • Les pelouses sèches de la Combe de Vaux - Le livret du visiteur PDF - 8 pages - 2,22 Mo Je télécharge
  • La zone humide de la Merlière - Le livret du visiteur PDF - 8 pages - 2,44 Mo Je télécharge
  • La Tour de Montléans PDF - 2 pages - 589,25 Ko Je télécharge

D'autres espaces naturels d'intérêt

Sont également présents sur le territoire de l'Agglo d’autres espaces naturels comme des zones humides, des pelouses sèches… C’est le cas, par exemple :

  • du Bois de Chapulay à Septème qui présente une grande diversité d'amphibiens ou de pics.
  • de la Forêt de Malissol à Vienne. Cette forêt périurbaine possède des enjeux naturalistes avec une richesse faunistique (Épervier d'Europe, Salamandre tachetée…) et floristique (Gypsophile des murailles, Scille à deux feuilles…).
  • de la Mare du Fouillet à Jardin qui accueille une diversité d'espèces telles que la Bergeronnette grise, le Crapaud commun, la Libellule déprimée, la Pesse d'eau...

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